- effluence
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• 1747; de effluent♦ Rare Émanation. ⇒ effluve. Des légumes « d'où s'exhalent des effluences de putréfaction » (Bloy).⇒EFFLUENCE, subst. fém.Émanation d'un fluide ou de corpuscules invisibles. Des gerbes de foin s'élevèrent, amenant une saison nouvelle, épandant leur fine effluence dans l'été de ces senteurs (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 158). L'enthousiasme, la participation, la communion couvrant les pores, activant les effluences thermiques (ARNOUX, Zulma, 1960, p. 150).♦ Spéc. Effluence électrique :• Sa puissante lumière éclairait les eaux transparentes, (...). Puis, ce vaste épanchement d'effluences électriques s'effaça enfin, et bientôt le Nautilus, devenu le cercueil du capitaine Nemo, reposait au fond des mers.VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, p. 582.— [Le subst. désigne une émanation qui provoque une sensation désagréable] Quelques fruitiers (...) d'où s'exhalent des effluences de putréfaction ou de moisissure (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 152). Quittons sans délai cette atmosphère délétère, ce pays aux effluences pernicieuses, où rien ne débouche dans rien (ARNOUX, Visite Mathus., 1961, p. 194).Prononc. et Orth. :[
]. Mais sous l'influence des lettres redoublées, transcrit [
(f)
] ds LITTRÉ, DG (avec [ff] double) et ds BARBEAU-RODHE 1930 (avec [f] simple ou [ff] double). Le mot est admis ds Ac. 1798-1878. Étymol. et Hist. 1747 (Nollet ds Mém. de l'Ac. des Sc., p. 186 ds DG). Dér. de effluent; suff. -ence (-ance). Cf. b. lat. effluentia « écoulement, épanchement ». Fréq. abs. littér. :11. Bbg. DARM. 1877, p. 207. — Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 61.
effluence [eflyɑ̃s] n. f.ÉTYM. 1747; de effluent, et -ence.❖♦ Littér. Émanation. ⇒ Effluve, émanation. || Les effluences des marais. ⇒ Miasme.1 Des légumes tristes, des fleurs navrées y végètent à l'ombre de quelques fruitiers avares, « dans une terre grasse et pleine d'escargots » d'où s'exhalent des effluences de putréfaction ou de moisissure (…)Léon Bloy, la Femme pauvre, I, XXVIII, p. 152.2 Notre-Dame s'est lavée de son stupre et, bien qu'elle soit relativement jeune, elle est aujourd'hui saturée d'émanations, injectée d'effluences angéliques, pénétrées de sels divins (…)Huysmans, En route, p. 76.♦ Vx. || Effluences électriques. ⇒ Effluve.3 (…) le Nautilus, s'enfonçant peu à peu, disparut sous la nappe liquide.(…) Sa puissante lumière éclairait les eaux transparentes, tandis que la crypte redevenait obscure. Puis, ce vaste épanchement d'effluences électriques s'effaça enfin, et bientôt le Nautilus, devenu le cercueil du capitaine Nemo, reposait au fond des mers.J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 823-824 (1874).
Encyclopédie Universelle. 2012.